jeudi 30 août 2007

Dialogue imaginaire...

- Ecoute, le monde, il est ainsi fait… T’en fais pas… Ca pass’ra…

- Mais est-ce que j’suis réellement ennuyeux ?

- Attends !!! Mais arrête deux s’condes, là !!! C’est comme si tu me d’mandais si les poules avaient des dents…

- Ouais mais y a bien un putain d’raison valable à cet acte, quoi ?! Merde !

- Ben non qu’y en a pas ! Elle a agi sur un coup de tête, c’est tout. J’suis sûr qu’elle s’est fait mal en plus. Elle s’en rendra compte bien vite.

- Et si elle revient pas… ?

- Putain !!! Mais arrête de t’plaindre !!! Tu vas tomber plus bas qu’les Tours Jumelles, là. Tu penches déjà comme la Tour de Pise. Si tu continues, j’vais t’dire des choses qui pourraient blesser bien plus que ton p’tit cœur tout ramolli, là.

- Mais putain !!! J’en ai marre qu’les couilles, elles arrivent toujours à moi !

- En même temps, si t’en avais pas, des couilles, tu s’rais pas dans la merde, hein… Tu pourrais pas en profiter… Ce s’rait dommage quand même…

- Mais j’en profite pas, là, bordel de merde !!! Je souffre, ça s’voit pas ? J’ai l’impression qu’le monde s’est écroulé sur moi…

- Oh !!! Le monde, il est toujours sous tes pieds, OK ? Il s’est pas effondré. T’en es encore le maître, tu m’suis ? Rien n’peut te rendre plus fort que c’que tu vis là. Tu t’en rends pas encore compte mais t’as rien fait d’mal, t’as tué personne…

- Ben si, j’suis en train d’me tuer moi…

- Ouais, ben t’es pas encore mort, là. Allons…

- Et si elle avait pas tort ? Et si vraiment j’étais un cendare qui pue et qu’est moche ?

- Bon écoute, y a des cendares super chouettes et y en a des super jolis aussi. Et puis, un cendare, ça s’lave, non ?

-

- Eh ben !!! Alors ! Maint’nant, t’arrêtes de t’morfondre. Tu m’lourdes, là. Et si tu continues comme ça, franchement, c’est pas le monde qui va t’tomber d’ssus mais une patate. Alors maint’nant, STOP !!!



Encore un petit délire du verbe. Mais finalement, les délires n'émanent-ils pas de la réalité ? Inspiration soudaine ? ou réflexion de longue date ? A vous de me le dire...

lundi 20 août 2007

Combat de rue...


Il fait nuit et tout est calme. Ma rue est noire, le ciel est noir et les chats envahissent les poubelles… Ils errent dans les odeurs putrides de la pourriture et de la moisissure. Les miasmes se mêlent à leurs poils déjà tout encrassés. Belliqueux, ils veulent se battre aussi. Ils luttent pour leurs terres promises ou simplement, pour leurs objets de conquête. Quels cons ces chats !

Moi, je fume une clope à la fenêtre de ma chambre tout en observant ces saloperies d’animaux crasseux… La fenêtre ouverte, je reçois quelques gouttes de pluie, ce qui m’empêche d’apprécier totalement ce spectacle félin.

Cette clope, c’est celle qui devrait m’aider à dormir mais non. C’est celle de mon pari pour que la bestiole noire gagne. Il faut que le noir matte le tigré. Le perdant prédestiné devrait déjà déclarer forfait. Le destin l’a choisi pour qu’il soit au bas de l’échelle. Comment est-ce possible qu’une honte à la société féline continue à s’entêter pour la victoire ? Et encore un acharné de plus qui veut sauver son honneur ! Quelle dignité de perdant !

Le combat s’engage ! Les cris sont passionnés et les coups sont portés avec hargne. La violence et la tension sont à leur comble. Le paroxysme de la folie est atteint. Les petites pattes du tigré s’envolent mais sont contrées par les membres solides du noir. Il est violent mais trop peu pour la colère noire de son adversaire. Du coup, le petit noir se donne à cœur joie pour griffer son concurrent de ses lames de rasoir acérées. Il coupe une oreille du tigré. Il crie à la victoire tandis que l’autre crie à la mort. Il l’étale par terre et reste au-dessus de lui en signe de domination, tout en attendant l’abandon du malheureux. Le noir sera bientôt déclaré vainqueur. Voilà ! En effet, il ne pouvait pas perdre.

Le feu brûlait dans ses yeux et la verve vivait dans ses gestes. Tout frêle et pourtant si vigoureux, la vie le mènera loin ! Il pourra manger et baiser tranquillement sans que personne, ni humain ni animal, ne l’emmerde.

Putain, quel combat ! Je n’ai jamais vu ça ! Et tout ça pour une femelle, c’est dingue ! Qu’est-ce qui sont cons ces chats !



Un petit délire félin, juste pour le plaisir du combat...

mercredi 15 août 2007

Hommage à Marie


Ta présence m’enflamme au plus profond de mon esprit et de mon âme, douce déesse. Je te regarde, te tâte, te sens, te ressens. Je t’ai, je crois, dans la peau, tu es l’incarnation de mes cellules. Je me menace d’arrêter toute activité avec toi, sous peine de sombrer dans une folie hallucinante, mais plus je te vois, plus la tentation se fait ressentir. Rien qu’à regarder tes formes merveilleuses et voluptueuses, je sens ton être pénétrer à l’intérieur de moi. Des images aux couleurs irisées se logent dans mon cerveau. Je pleure de joie, oh, est-ce bon !


J’ouvre à présent ton odeur fragile pour en décrypter tous tes effluves. Je t’adore ! A ton contact, mes doigts sont chancelants, ils sont presque pétrifiés tellement l’excitation d’une vision d’un moi futur est intense. Mon regard s’arrête sur toi l’image s’est arrêtée comme une photographie sur une pellicule photosensible.

Une partie de toi se trouve désormais sur ma main pour m’enivrer comme je l’avais jadis fait. J’ai une envie tellement forte que ton plus simple appareil me donne l’impression de me regarder. Je suis suant de tout mon corps. Mon regard devient perçant, mon ouïe s’affine, mes sens s’agitent à la vue de ton être fluorescent. Je te malaxe pour mieux t’apprécier quand je te gouterai. Quel bonheur ! Ma main s’emplit de la verte nature. Mon paquet de brune terre est ouvert dans toute sa longueur. J’en prends une poignée pour ajouter au goût une saveur de nature plus douce. Le mélange de ces deux parties de la nature me donne déjà un sourire de part et d’autre de mon visage. Cela me procure un bien-être incomparable à tout autre bonheur sur terre. Tu m’emmènes déjà dans un autre monde.

Je te positionne pour la beauté du geste comme dans l’armée le jour d’une fête nationale. Tu m’émeus tellement tu es belle dans cet alignement. Je sors mon carnet qui sera transformé en bonheur. Je pose justement mon carnet là où il faut sur ma main avec son morceau de carton qui lui sert de guide. Ce petit cylindre bleu et blanc joli comme un rayon de soleil sur ta verte douceur. Je retourne à présent le carnet. Mon attention est à son comble pour ne rien laisser s’échapper de toi, ce qui causerait la désolation la plus totale de mon âme grisée. Je te respire une dernière fois avant de refermer sur toi ce qui se consumera lentement sous la chaleur de ma bougie. Cette bougie éclaire le petit endroit où je me trouve, seul, dans la pénombre. Je tourne, tourne et tourne encore pour te donner une forme parfaite. Je te touche dans ta longueur et je te referme enfin. Ah, mon moment préféré est arrivé ! Le moment où l’excitation est à son paroxysme, où le cœur bat à la chamade, et où l’ivresse n’est pas encore présente.

Je m’agite, je ne ressens plus rien autour de moi, si ce n’est la beauté qui se dégage de toi. Je porte ta bouche à la mienne. La bougie devant moi se rapproche doucement et enfreint maintenant la loi. La première aspiration, la plus corsée, celle qui resserre la gorge, annonce le moment d’une pure sensation. Le sourire, plus intense que jamais, fait place à la plénitude du nuage qui se répand autour de mon esprit, de mon âme et de mon cerveau. Je savoure, je te savoure, douce raison d’être. Les aspirations suivantes m’amènent au paradis de l’artificiel. Ou alors, est-ce le paradis qui me revient ? Je ne sais plus et je n’ai même plus envie de savoir, pensées futiles.

Le calme reposant commence à se faire entendre. Il se présente à moi comme un bonbon qui n’attend que d’être mangé. Je laisse entrer tout le brouillard qui sort de ta bouche dans la mienne. Le monde commence réellement à tourner dans le bons sens. Il me parle vraiment maintenant, non pas comme un rêve des plus fous mais comme un moment émouvant. La jolie verdure s’est presque consumée entièrement, je me sens enfin…vivre. Même si les ailes n’ont pas poussé, je plane comme un albatros au-dessus des flots qu’un bateau ivre traverse.

A présent, les moindres réactions des objets qui m’entourent me donnent matière à réfléchir. Cette réflexion est accompagnée par ce que Dieu a donné à la Terre, sa nature. Je ressens enfin les choses… Je ressens enfin la vie…


Petite prose en l'honneur d'une douce drogue qui me rend tantôt idiot, tantôt clairvoyant ! Ecrit il y a deux ans, je me demande encore d'où mon imagination sort parfois...




jeudi 2 août 2007

Meanin' of Life

Condamné, j’expire un premier souffle,

Le dernier cri qui clame qu'on sort du gouffre.

Amené à marcher dans ce monde qui souffre,


Cette envie me pousse malgré moi

Jusqu'au bout d'une chaotique voie :

Je grandis dans les larmes ou dans la joie,

Vie épique ou chemin de croix...


De l'enfant rieur à l'adulte aigri,

On survit dans un monde gris,

La vie est un leurre et je marche,

J'erre, me balade et des mots, je les crache !


Condamné, j’expire un premier souffle,

Le dernier cri qui clame qu'on sort du gouffre.


Vers le ciel ou vers les miens,

Les mots sont les miens,

Je veux laisser une trace de ma condamnation :

Sens obligatoire vers ce foutu purgatoire.


Je sortirai de cette fourmilière

Avec mon envie, j’entrerai dans ma lumière,

La lumière qui claque, la lueur qui m'est chère

Je le hurle au ciel : « Ma vie n'est à personne !

L’azur, un jour, je le rejoindrai !

L’éther est mien ! Le ciel est le mien !

Je crèverai, j'agoniserai mais jouerai cartes en main ! »





Encore une fois, je voudrais remercier esprimo pour ces moments de bonheur intense où ses mots se mêlent aux miens... Grâce à lui, je peux être productif. Ces duos me rendent vraiment complice avec lui ! Merci Parano.be car c'est par cet intermédiaire que je l'ai rencontré...

Au lendemain du vrai


La rivière coule dans mes veines déchues

Et l’eau use mon cœur uni à la tempête,

Je suis ligoté par le faux amour écru

Qui prolifère dans la crevante moquette

De l’espoir malade dont je suis l’écrivassier

Et de l’amour qui croît en les gros farfadets.

Je suis le gris dandy et malsain échassier

Qui harangue à jamais les laids regrets.


Ses lentes larmes et son ciel étoilé luisent,

Une ligne hantée et une ligue ôtée présentent

Un zéphyr, un vent de mal, une folle brise

Qui cingle, ébranle la montagne mécréante,

Son nom me traverse du bas au haut, ma tête,

Je crie, je hurle à sa parole mal dite

Qui déchira mon sein encor sous la secrète

Clé de la joie mais là, tu l’as très bien détruite.




Je voudrais remercier celle qui est une amie à présent ! Même si ça n'a pas toujours été facile mais finalement, on y arrive ! La vie n'est pas un long fleuve tranquille mais elle n'est pas si mal...