mercredi 15 août 2007

Hommage à Marie


Ta présence m’enflamme au plus profond de mon esprit et de mon âme, douce déesse. Je te regarde, te tâte, te sens, te ressens. Je t’ai, je crois, dans la peau, tu es l’incarnation de mes cellules. Je me menace d’arrêter toute activité avec toi, sous peine de sombrer dans une folie hallucinante, mais plus je te vois, plus la tentation se fait ressentir. Rien qu’à regarder tes formes merveilleuses et voluptueuses, je sens ton être pénétrer à l’intérieur de moi. Des images aux couleurs irisées se logent dans mon cerveau. Je pleure de joie, oh, est-ce bon !


J’ouvre à présent ton odeur fragile pour en décrypter tous tes effluves. Je t’adore ! A ton contact, mes doigts sont chancelants, ils sont presque pétrifiés tellement l’excitation d’une vision d’un moi futur est intense. Mon regard s’arrête sur toi l’image s’est arrêtée comme une photographie sur une pellicule photosensible.

Une partie de toi se trouve désormais sur ma main pour m’enivrer comme je l’avais jadis fait. J’ai une envie tellement forte que ton plus simple appareil me donne l’impression de me regarder. Je suis suant de tout mon corps. Mon regard devient perçant, mon ouïe s’affine, mes sens s’agitent à la vue de ton être fluorescent. Je te malaxe pour mieux t’apprécier quand je te gouterai. Quel bonheur ! Ma main s’emplit de la verte nature. Mon paquet de brune terre est ouvert dans toute sa longueur. J’en prends une poignée pour ajouter au goût une saveur de nature plus douce. Le mélange de ces deux parties de la nature me donne déjà un sourire de part et d’autre de mon visage. Cela me procure un bien-être incomparable à tout autre bonheur sur terre. Tu m’emmènes déjà dans un autre monde.

Je te positionne pour la beauté du geste comme dans l’armée le jour d’une fête nationale. Tu m’émeus tellement tu es belle dans cet alignement. Je sors mon carnet qui sera transformé en bonheur. Je pose justement mon carnet là où il faut sur ma main avec son morceau de carton qui lui sert de guide. Ce petit cylindre bleu et blanc joli comme un rayon de soleil sur ta verte douceur. Je retourne à présent le carnet. Mon attention est à son comble pour ne rien laisser s’échapper de toi, ce qui causerait la désolation la plus totale de mon âme grisée. Je te respire une dernière fois avant de refermer sur toi ce qui se consumera lentement sous la chaleur de ma bougie. Cette bougie éclaire le petit endroit où je me trouve, seul, dans la pénombre. Je tourne, tourne et tourne encore pour te donner une forme parfaite. Je te touche dans ta longueur et je te referme enfin. Ah, mon moment préféré est arrivé ! Le moment où l’excitation est à son paroxysme, où le cœur bat à la chamade, et où l’ivresse n’est pas encore présente.

Je m’agite, je ne ressens plus rien autour de moi, si ce n’est la beauté qui se dégage de toi. Je porte ta bouche à la mienne. La bougie devant moi se rapproche doucement et enfreint maintenant la loi. La première aspiration, la plus corsée, celle qui resserre la gorge, annonce le moment d’une pure sensation. Le sourire, plus intense que jamais, fait place à la plénitude du nuage qui se répand autour de mon esprit, de mon âme et de mon cerveau. Je savoure, je te savoure, douce raison d’être. Les aspirations suivantes m’amènent au paradis de l’artificiel. Ou alors, est-ce le paradis qui me revient ? Je ne sais plus et je n’ai même plus envie de savoir, pensées futiles.

Le calme reposant commence à se faire entendre. Il se présente à moi comme un bonbon qui n’attend que d’être mangé. Je laisse entrer tout le brouillard qui sort de ta bouche dans la mienne. Le monde commence réellement à tourner dans le bons sens. Il me parle vraiment maintenant, non pas comme un rêve des plus fous mais comme un moment émouvant. La jolie verdure s’est presque consumée entièrement, je me sens enfin…vivre. Même si les ailes n’ont pas poussé, je plane comme un albatros au-dessus des flots qu’un bateau ivre traverse.

A présent, les moindres réactions des objets qui m’entourent me donnent matière à réfléchir. Cette réflexion est accompagnée par ce que Dieu a donné à la Terre, sa nature. Je ressens enfin les choses… Je ressens enfin la vie…


Petite prose en l'honneur d'une douce drogue qui me rend tantôt idiot, tantôt clairvoyant ! Ecrit il y a deux ans, je me demande encore d'où mon imagination sort parfois...




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